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« Ce qui me navre le plus chez l'espèce humaine, ce n'est pas qu'elle passe son temps à s'entre-tuer, c'est qu'elle y survive.
« Ce qui me navre le plus chez l'espèce humaine, ce n'est pas qu'elle passe son temps à s'entre-tuer, c'est qu'elle y survive.
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5 décembre 2012

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Aujourd'hui je me sens petite, immensément petite. Je ne vous parle pas d'âge mais d'impact. Je n'en ai point. Je regarde mon pays s'auto-détruire. Des pays du printemps arabes, nous étions avec l'Egypte, ceux qui avaient limité la casse, qui s'en étaient plus au moins bien tirés. Nous avons eu nos élections, nos gouvernements élus, des projets de constitution, une certaine confiance... et puis maintenant, plus rien. 

Jean-Pierre Chevènement disait : « Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça démissionne.  » En Tunisie on espérerait qu'ils s'y tiennent à cette phrase, parce qu'ils parlent beaucoup, ne font rien et surtout ne démissionnent pas quand ils le devraient.

Cette dernière année fut comme tant d'autres une année noire. Noire pour toutes les classes sociales, pour tous les sexes, pour toutes les fonctions, pour tous les âges. Une année d'incertitudes et de désarroi. Une année qui pose un grand point d'interrogation devant l'avenir de la Tunisie. Une année aveuglante au sens littérale du terme.

Où allons nous ? Où allons nous sans constitution, sans date fixe pour les élections ? Je ne sais point, d'ailleurs je suis persuadée que le gouvernement lui-même ne le sait pas. Certains attendent bien sagement la fin de la tempête, d'autres ne font qu'aggraver les choses.

Dans cette Tunisie où deux forces s'opposent au grand jour aujourd'hui: les dits gauchistes, les syndicalistes les progressistes d'un côté et les brigades de la protection de la révolution ralliées aux troupes de certains partisans des partis de la Troïka de l'autre. Une première affrontation musclée a eu lieu hier. Drôle de façon de célébrer l'anniversaire de l'assasinat de Farhat Hached. Drôle de manière de montrer notre patriotisme. Une Tunisie fracturée au nom de la liberté, une Tunisie divisée au nom de la démocratie.

Aussi ridicule, stupide et même futile que cela parait, cette unité des tunisiens je l'ai resenti dans un passage à la télévision, rien de bien sérieux un reporter télé se promenait dans Tunis avec un tambourin et en interviewant les passants sur "entbandir" une spécialité bien tunisienne, le reportage s'est tout de suite transformé en fête de rue, les passants dansaient, un homme jouait du tambourin. En regardant cette scène j'étais émue parce que c'est cela être tunisien, c'est sourire tout le temps, toujours et peut importe ce qui se passe, être tunisien c'est aimer la vie. Vous pensez réellement que dans un autre pays un reporter serait capable d'assister au même spectacle ? Je ne pense pas. Nous sommes un peuple magnifique, nous devrions avoir un avenir qui nous ressemble.

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