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« Ce qui me navre le plus chez l'espèce humaine, ce n'est pas qu'elle passe son temps à s'entre-tuer, c'est qu'elle y survive.

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7 février 2013

Chokri Belaid est mort, tout un pays le pleure ...

 

Après la nouvelle, le pays s'est arrêté. Les tunisiens ne pouvaient plus ni travailler, ni étudier, ni même penser. Leurs esprits rembobinaient l'information, la disloquaient, la déchiquetaient mot à mot, essayant en vain de la comprendre, de la saisir, de l'accepter... Mais non, l'esprit n'y arrivait point. Il n'est pas mort, il ne peut pas l'être. Hier encore il était là, sur nos écrans de télévisions, hier encore il dénonçait comme à son habitude notre gouvernement d'incompétences nationales. Il n'est pas mort, il ne peut pas l'être. Dimanche encore, il était là dansant, chantant, levant ce poing qu'il n'a jamais baissé... Il n'est pas mort, il ne peut pas l'être. Lui, qui a toujours cru en la Tunisie, en son avenir, lui prédisant un destin glorieux à l'image de son peuple qu'il a tant aimé, lui promettant un essor économique présomptueux. Grand optimiste, il était. Mais les optimistes ne sont-ils pas symboles d'espoir ? Il n'est pas mort, il ne peut pas l'être. Il n'y a pas bien longtemps, il défendait Nessma dans l'affaire de la diffusion de Persepolis, s'opposant à l'obscurantisme, défendant la liberté d'expression, d'opinion, de croyance. Et soudain l'esprit s'éveille : CHOKRI BELAID EST MORT !

Spontanément, le corps suit l'esprit dans son éveil, et accourt dehors, dans les rues, là ou tout a commencé, là ou tout s'est finit ... Chokri Belaid est, et sera toujours le symbole de la résistance tunisienne. La rage l'emporte sur le désarroi en peu de temps et les slogans reprennent de plus belles. Le peuple s'indigne de nouveau, il s'indigne de la finalité de tant de combats et de sacrifices. Trop, c'est trop il n'en peut plus, assez de laisser faire, assez de silence, de débats éphémères, de revendications ignorées, aujourd'hui il le demande fort; partez ! Partez, parce que vous n'êtes pas à la hauteur de la responsabilité, partez parce que vous détruisez ce que d'autres ont construit, partez parce que la Tunisie irait mieux sans vous. Plus de légitimité électorale, vous n'en avez plus ! Chokri Belaid est mort faute de votre incompétence. Vous qui justifier les criminels, vous qui avait divisé la Tunisie en groupuscules, partez ! Mais d'abord regardez ce que vous avez fait d'un peuple qui ne ressort de votre règne qu'encore plus appauvri, souillé, faible et désespéré. Regardez-le ce peuple que vous dites aimer, regardez le ... Combien d’affaires, combien d’agressions, d’attaques, d’insultes, d’intrusions, de provocations, de viols, de violences et de vols ont été signalés depuis la révolution ? Combien ? Le peuple demande un chiffre et demande à ce qu’on le compare aux nombres d’arrestations, de procès, de sentences, d’emprisonnements. Parce que cette comparaison elle est criarde, elle est la preuve aveuglante de l’incompétence d’un gouvernement qui aujourd’hui peine à garder sa crédibilité.

Mais l'espoir réapparaît, l'espoir réapparaît toujours. Il ne sera pas mort en vain, aujourd'hui le peuple est de nouveau tunisien, il n'est pas musulman, pas laïque, pas gauchiste, pas de droite, pas du centre, pas communiste,  pas bourgeois, pas ouvrier, pas voilé, pas barbu, pas dénudé, il est tout simplement tunisien. Chokri Belaid a du mourir mais il nous a rappelé ne serait-ce qu'une journée que ne nous sommes tous que les enfants d'une seule patrie et que rien d'autre ne compte, rien d'autre ne doit compter. Une seule séparation et légitime, les patriotes et ceux qui ne le sont pas. Cette mort est là pour nous le rappeler, n’ayons pas de pitié pour Chokri, il n’est pas à plaindre. Notre condition de mortelle, me pousse à penser que puisqu'il faut mourir, autant avoir une belle mort. Chokri a eu la plus belle de toutes, il est mort pour ses idées, mort pour sa liberté, mort digne, mort mais ne sera jamais oublié… Il n’est pas à plaindre, c’est nous qui le sommes, car nous avons encore désespérément besoin de lui.

Dans l'espoir que maintenant les choses vont changer. Une tunisienne comme tant d'autres.

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5 décembre 2012

...

Aujourd'hui je me sens petite, immensément petite. Je ne vous parle pas d'âge mais d'impact. Je n'en ai point. Je regarde mon pays s'auto-détruire. Des pays du printemps arabes, nous étions avec l'Egypte, ceux qui avaient limité la casse, qui s'en étaient plus au moins bien tirés. Nous avons eu nos élections, nos gouvernements élus, des projets de constitution, une certaine confiance... et puis maintenant, plus rien. 

Jean-Pierre Chevènement disait : « Un ministre, ça ferme sa gueule. Si ça veut l'ouvrir, ça démissionne.  » En Tunisie on espérerait qu'ils s'y tiennent à cette phrase, parce qu'ils parlent beaucoup, ne font rien et surtout ne démissionnent pas quand ils le devraient.

Cette dernière année fut comme tant d'autres une année noire. Noire pour toutes les classes sociales, pour tous les sexes, pour toutes les fonctions, pour tous les âges. Une année d'incertitudes et de désarroi. Une année qui pose un grand point d'interrogation devant l'avenir de la Tunisie. Une année aveuglante au sens littérale du terme.

Où allons nous ? Où allons nous sans constitution, sans date fixe pour les élections ? Je ne sais point, d'ailleurs je suis persuadée que le gouvernement lui-même ne le sait pas. Certains attendent bien sagement la fin de la tempête, d'autres ne font qu'aggraver les choses.

Dans cette Tunisie où deux forces s'opposent au grand jour aujourd'hui: les dits gauchistes, les syndicalistes les progressistes d'un côté et les brigades de la protection de la révolution ralliées aux troupes de certains partisans des partis de la Troïka de l'autre. Une première affrontation musclée a eu lieu hier. Drôle de façon de célébrer l'anniversaire de l'assasinat de Farhat Hached. Drôle de manière de montrer notre patriotisme. Une Tunisie fracturée au nom de la liberté, une Tunisie divisée au nom de la démocratie.

Aussi ridicule, stupide et même futile que cela parait, cette unité des tunisiens je l'ai resenti dans un passage à la télévision, rien de bien sérieux un reporter télé se promenait dans Tunis avec un tambourin et en interviewant les passants sur "entbandir" une spécialité bien tunisienne, le reportage s'est tout de suite transformé en fête de rue, les passants dansaient, un homme jouait du tambourin. En regardant cette scène j'étais émue parce que c'est cela être tunisien, c'est sourire tout le temps, toujours et peut importe ce qui se passe, être tunisien c'est aimer la vie. Vous pensez réellement que dans un autre pays un reporter serait capable d'assister au même spectacle ? Je ne pense pas. Nous sommes un peuple magnifique, nous devrions avoir un avenir qui nous ressemble.

1 novembre 2012

Salafisme en Tunisie

Nous les avons vus augmenter de jour en jour, se dédoubler, se multiplier  telle une cellule cancéreuse, ils se sont propagés dans tout le pays. Aujourd'hui nous pouvons  parler de leur menace même si leur nombre reste minime.

 Penchons-nous d'abord sur les origines de ce fléau. Les origines du salafisme remontent à l'année 1927, plus précisément en Inde où une association du nom de "Jamâat Ettabligh" a été fondée pour contrer l'expansion de l'hindouisme face aux minorités musulmanes. Il fallait donc que les musulmans arrivent à se distinguer et à ne pas se fondre dans la masse; pour cela ils ont opté pour l'imitation à la lettre de la conduite et des comportements du prophète. Ils ont même rédigé un livre regroupant les différentes habitudes du prophète par thématique, leur dictant ainsi la manière de prier, de se vêtir, de se comporter avec l'autre sexe et d'éduquer les enfants que chaque musulman pieux devait impérativement adopté dans son quotidien. Par conséquent tout ce qui différait du modèle du prophète n'était que pêché et mécréance.

 On ne peut pas non plus ignorer  l'impact du conflit israélo-palestinien sur  la propagation de cette adaptation totalitaire de l'islam puisque c'est après la décision de l'ONU  que les groupes islamistes se sont hypertrophiés.

 Plus tard cette adaptation de l'islam s'est propagée dans le monde : En Europe,  les musulmans vivant souvent en communautés ont pu s'inspirer de ce modèle et ainsi rompre avec cette société qui les avait auparavant rejeté; ainsi que dans le monde musulman. Ces courants sont  apparus sans être contrés au départ parce qu'ils assuraient aux états la paix sociale temporaire et l'occupation des chômeurs ainsi que la prise en charge des enfants dans les jardins d'enfants coraniques. Ce n'est que plus tard que la chasse aux sorcières a commencé dans le monde musulman avec Bourguiba et Ben ali en Tunisie et Jamel Abdenasser en Egypte...

 Ces mouvements radicaux ont continué leur expansion dans quelques régions du moyen orient mais ont régressé dans d'autres où ces associations piétistes continuaient souvent leur activité dans une très grande discrétion.

 Nous voilà aujourd'hui après le printemps arabe, vivant dans une liberté anarchique où la peur ne se fait plus sentir permettant ainsi aux salafistes de ressortir au grand jour en se prônant être révolutionnaires. D'ailleurs un salafiste djihadiste ne s'est pas gêné pour déclarer : "Oussama Ben Laden est un héros, ce n'est pas un terroriste c'est faux, d'ailleurs sans le 11 septembre il n y'aurait pas eu de révolutions dans le monde arabe."

 Etant dans une démocratie nous ne pouvons condamner aucune forme de pensée aussi obscure soit-elle mais nous pouvons condamner la violence, la pédophilie, le terrorisme et l'impunité. Nous ne pouvons pas accepter la formation de camps djihadistes en Tunisie, nous ne pouvons pas accepter la présence d'armes dans le sud tunisien, nous ne pouvons pas accepter l'insécurité et nous nous ne pouvons pas accepter l'atteinte aux droits de l'homme.

 Je ne me réjouis pas de la mort de ces deux salafistes et je ne me réjouirais jamais de la mort d'un homme quel qu'il soit mais il y'a des choses que je ne comprends pas. On condamne ces policiers pour avoir exercé leur métier, leur port d'armes est légale et cela pour une bonne raison, pour maintenir la sécurité. En tuant un homme qui la menace, la police ne manque pas à son devoir, elle l'accomplit.  Toute action a pour conséquence une réaction. Ces salafistes ont attaqué le poste de police, que ce soit pour défendre leur ami arrêté ou pas, ils ont effectivement attaqué ce poste de police, les forces de l'ordre ont réagi. Aujourd'hui on crie au scandale alors que 600 policiers ont été attaqués lors de ces derniers mois et personne n'a condamné qui que ce soit.  C'est la première fois dans cette Tunisie post révolutionnaire que les choses ont été prises en mains. Assez de laisser faire, il y'en déjà assez eu comme ça.

26 octobre 2012

Plus jamais ça !

Qu'est-ce que la Tunisie ? Vu de l'extérieur nous ne sommes qu'un petit pays du maghreb, une destination de tourisme bas de gamme et selon certains un danger potentiel pour la sécurité mondiale. Nous avons été sous les feux des projecteurs pendant un certain temps, c'est tout.

Pour nous tunisiens, la Tunisie représente des voix qui s'entremêlent. Tellement de voix et nous n'arrivons plus à en comprendre aucune clairement. 

Parfois je me surprends à penser, que l'état actuel des choses est tout à fait normale, qu'un processus démocratique est long, éprouvant et qu'il faudra beaucoup de temps pour arriver à une réelle démocratie, qu'ailleurs cela a pris des décennies. Et puis je me résigne, avant c'était avant, nous sommes en 2012 et aujourd'hui les choses doivent aller plus rapidement, il en va du principe même du progrès. Nous pourrons toujours dire que nous sommes un pays du tiers monde, nous serons toujours un pays du 21ème siècle. Nous avons subis assez d'injustice comme ça.

La troïka est le résultat des élections, du vote des tunisiens. Pourquoi ce vote?  parce que oui la morale religieuse est ce qui rassemble le plus grand nombre de tunisiens,  parce que oui après l'ère Ben ali ou toute référence au religieux n'était pas tolérée, les gens ont voulu voir au devant de la scène ce qu'on leur a si longtemps interdit et parce que oui bien sur ces partis ont promis monts et merveilles. Ce que je ne comprendrais pas par contre c'est que ces partis là arrivent à gagner d'autres élections dans le futur après avoir montrer tant d'incompétence, je ne vais plus m'amuser à énumérer toutes leurs erreurs je l'ai déjà fait, je veux arriver à comprendre pourquoi.

Je pense qu'Ennahdha n'a pas seulement dupé  les musulmans dits modérés, Ennahdha a aussi dupé les extrémistes. Ces derniers se pensaient leur alliés parce qu' elle ne les a jamais condamné,  mais sans doute l'a t'elle fait dans son propre intérêt,  celui de maintenir l'insécurité dans le pays pour pouvoir s'éterniser au pouvoir.

Elle n'a pas fait que ça pour arriver à ses fins, elle a ralenti le processus démocratique: l'écriture de la constitution, l'organisation des élections, la régulation du dossier des martyrs et des blessés de la révolution...

Autre chose qui m'a beaucoup interpellé, c'est cette haine et cette agressivité que le parti a envers les laïques que je ne saurais comprendre. Quand je me dis qu'en Iran l'Ayatollah Khomeini après sa prise du pouvoir s'en est pris à ce qu'il appelle "l'ennemi intérieur" plus explicitement les communistes en en exécutant la majorité, je ne peux m'empêcher d'imaginer Ghannouchi faire subir le même sort à ces propres ennemis.

Pour moi ce n'est pas la volonté qui lui manque, il sait juste qu'aujourd'hui dans l'état actuel des choses il ne peut pas. Parce que oui tout autant que Bourguiba ou Zaba, Ghannouchi n'aime pas être contredit, c'est l'ultime point commun entre ces trois hommes. Le premier était un dictateur intelligent, le second un dictateur gourmand, le troisième un dictateur gourou.

Alors pourquoi tant d'erreurs ? Pourquoi tant d'injustice et de promesses rompus ? Peut-être que la politique des étapes a aussi été adapté par Ennadha, peut-être qu'ils avaient dés le début une idée bien précise pour l'avenir de la Tunisie, une idée qu'ils feraient tout pour concrétiser mais que cela demanderait du temps. Alors ils tentent, essayent de commencer petit à petit sans éveiller trop de soupçons, de contrôler les médias par l'intermédiaire de sympathisants tels que Lotfi Touati ou Imen Bahroun, de contrôler les enfants par l'intermédiaire des jardins d'enfants coraniques, de contrôler "el zawéli" en lui offrant de l'argent, en ce faisant l'ami de la classe populaire, en se faisant passer pour un parti simpliste honorant la morale et la pensée religieuse... et qu'aprés cela, ils pourraient enfin bâtir cette Tunisie de leurs fantasmes. Leurs erreurs sont le résultat de leur égoïsme, ils ne pensent pas à la continuité de l'état, mais à la continuité du parti et de son pouvoir.

Aujourd'hui la Troïka est en état de faiblesse, ils perdent des électeurs et s'isolent, espérons que l'opposition saura profiter de ce moment pour rétablir l'équilibre en Tunisie, espérons que les tunisiens sauront profiter de ce tournant historique parce qu'après il sera peut-être trop tard. Le sang d'un homme a déjà coulé dans cette Tunisie post révolutionnaire, il faut faire en sorte que ce soit le dernier.

 

 

11 octobre 2012

Nous vous l'avions bien dit !

 

Ce que j’aime quand la vérité éclate au grand jour, quand elle rattrape les hypocrites !  Quand je pense que nous avons passé toute la période électorale à dénoncer le double discours d’Ennahdha, à mettre en évidence la fausseté de ces hommes et de ces femmes qui se contredisent à chaque phrase prononcée et que nombreux ont quand même nié, juré sur la vie de père et mère et refusé d’admettre que Cheikh Rached, ce grand homme, ce si bon musulman, ce défenseur des valeurs et de la morale puisse mentir à la Tunisie. Après de nombreux évènements qui ont dévoilé au grand jour la complicité indéniable d’Ennahdha avec les salafistes puisque nous savons tous bien sûr qu’avant la manifestation violente du 13 septembre qui a compromis leur relation avec les Etats-Unis, Ennahdha n’a jamais tenu tête aux salafistes, les libérant après chaque acte d’impétuosité et d’atteinte aux droits du citoyen. Cela  nous montre d’ailleurs que la loyauté d’Ennahdha envers les américains dépasse de loin leur loyauté envers la patrie. Rien à fiche de la dignité et des libertés tout juste récupérés  des Tunisiens, de leur art et encore moins de leur avis, mais bien sûr quand c'est pour ce si grand pays qu’est les Etats-Unis d’Amérique connue pour sa grande amitié pour nous peuple tunisien, il va s’en dire qu’Ennahdha n’est plus complice.

Pour faire court, les salafistes n’ont toujours été que les milices du parti. Ils avaient tous deux un but commun qui est l’islamisation radicale du pays. Mais les partisans niaient de plus belle. Aujourd’hui la preuve est irréfutable, Ghanouchi a dupé ses adeptes non extrémistes.

 Alors je suis euphorique de pouvoir me permettre de dire désormais avec la plus forte pointe de sadisme possible que nous vous l’avions bien dit ! Nous vous l’avions bien répété, juré et hurlé ! Vous faisiez la sourde oreille maintenant vous allez nous écouter,  l’islamisme n’est pas compatible avec la démocratie pour la simple raison que ce type de partis pense détenir la vérité absolue, une vérité indiscutable et qu’à partir de cela aucun dialogue n’est possible, aucune entente avec le gouvernement n’est envisageable. Dans un pays ou les avis sont aussi mitigés qu’en Tunisie, une telle approche enverrait le pays droit dans le mur. Je pourrais même dire que nous sommes maintenant tous assis, sans ceinture de sécurité en prime et que notre conducteur roule à 200km/h il ne dépend maintenant plus que de nous de l’éjecter de l’automobile et de prendre sa place pour ralentir et pour rebrousser chemin.

 

Espérons que désormais vous saurez nous écouter.

 

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27 septembre 2012

Halte au viol !

Ce que je trouve scandaleux c'est qu'un tel évènement se produise dans une Tunisie post-révolutionnaire. Oui, la police au temps de Ben Ali avait été capable des pires crimes mais ce temps est supposé être révolu, nous sommes supposés avoir gagné en droit, en dignité et en respect. La Tunisie d'aujourd'hui est supposé être une Tunisie où les forces de l'ordre protègent les citoyens ! Et plus encore nous sommes supposés être gouvernés par des Islamistes grands défenseurs des bonnes moeurs, et je ne pense pas à mon humble avis que le viol soit considéré comme tel. 

Ceux qui affirmaient garantir aux femmes leurs droits acquis sous Bourguiba, leur défense contre toutes formes de violence ce sont avérés être des menteurs plus d'une fois. Monsieur Habib Kedhr nous avait déjà donné un aperçu de la vision du parti Ennahdha de la femme en proclamant "D'abord mettons nous d'accord sur le fait que la femme est une être humain", je me contenterais de qualifier cette phrase définition de l'indécence et du sexisme, nous avons ensuite eu droit à plusieurs témoignages où de nombreuses femmes affirment avoir étaient importunés par les forces de l'ordre lors de promenade nocturne sans présence masculine, un jeune homme a aussi rapporté avoir été malmené par la police parce qu'il était en compagnie d'une jeune actrice tunisienne que les policiers n'ont pas manqué d'insulter, la traitant des pires injures ... Nous avons eu droit à cette fameuse proposition de loi qui cherche à piétiner la femme et à la rendre complémentaire de l'homme, alors qu'elle est son égale, son identique, son semblable, son équivalent et son homologue, ils voulaient la soumettre au pouvoir du ô bien con musulman radical inculte et paralysé dans sa mentalité de cro-magnon.

Et maintenant ceci... Cet acte digne des pires barbaries: une femme violée par deux hommes, deux hommes qui sont supposés assurée sa sécurité. Ce viol justifié par la posture indécente dans laquelle elle a été trouvé. Oui l'atteinte à la pudeur est condamnable (quoique toujours pas  prouvée dans cette affaire) mais elle ne justifit pas le moins du monde la sauvagerie de ces hommes, elle ne donne en aucun cas le droit d'avancer ce procès devant celui d'un crime ignoble. Violée parce qu'elle l'a cherché voila où nous en sommes arrivés dans cette Tunisie post-révolutionnaire.

Alors à monsieur Khaled Tarrouche qui ne cesse de justifier l'acte des policiers par l'atteinte aux bonnes moeurs, à la justicie qui leur a d'abord fait pression pour que la jeune fille renonce à porter plainte, à notre gouvernement indigne je n'ai qu'une seule et unique question :  OU ETES VOUS GRANDS DEFFENSEURS DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA DIGNITE DE L'HOMME ? OU ETES-VOUS,VOUS QUI N'HESITEZ PAS A CONDAMNER HAUT ET FORT UN FILM MAGNIFIQUE, A JUGER DES ARTISTES, A BLESSER DES JOURNALISTES ? OU ETES-VOUS GOUVERNEMENT D'INCAPABLES ? OU ETES-VOUS, VOUS QUI ETES SUPPOSES CONSTRUIRE UNE TUNISIE NOUVELLE ?

 

 

Le film magnifique c'est Persepolis et non pas L'innoncence des musulmans ce film est un navet.

19 septembre 2012

Le malheureux destin du peuple tunisien

Quoique je n'aime pas être défaitiste, plusieurs éléments me poussent à envisager le pire pour notre chère patrie. 


Pourtant même si on n'a tous du mal à le croire, il y'a deux ans de cela le 14 janvier 2011 nous assistions à un évènement historique, une rébellion nationale, une révolution exemplaire, un appel à la démocratie et à un état de droits. L'espoir était au rendez vous, une fierté nationale régnait dans le pays. Nous étions les grands chanceux qui vivaient le printemps arabe, mieux encore nous étions ceux qui l'avaient déclenché.
Cela ne fait que deux ans et pourtant à en voir les évènements actuelles on croiraient que cela fait une éternité. Notre déception est grande, pénible et difficile à digérer. Nous vivions un rêve, le retour à la réalité n'a pas été facile. Alors que nous nous étions réveillés le matin du 23 octobre précédent euphoriques, nous avions difficilement pu trouver le sommeil le même soir. 


Il faut dire que la "Troika" nous en a fait des belles cette année. Nous avons eu droit au massacre du 9 avril, à la condamnation d'un jeune homme pour blasphème et ce avec la peine de sept ans de prison, à la substitution de Ennabli à la tête de la banque centrale de Tunis, par Chedly Ayari pour cause de son rapprochement du parti Nida Tounes, nous avons assisté à l'innacpetable drame de el Ebdéliya, à l'aggression de Jamel Ghardi pour la simple cause de la tenue jugée légère de sa femme et de sa fille, nous avons vécu une nouvelle censure après l'attribution du poste de PDG de dar Essabah à Lotfi Touati un grand sympathisant d' El Nahdha qui a interdit la publication de plusieurs articles pour ensuite renverser un journaliste et lui rouler dessus sur plusieurs mètres, il y'a aussi eu cet homme mort après avoir été  torturé par les policiers dans des interrogatoires qui auraient mal tourné... Tellement d'évènements ou l'état n'a prouvé que d'avantage son incompétence et parfois même sa complicité.


 Le salafisme en Tunisie ne fait qu'augementé, faisant paraitre la Tunisie pour un pays radicale ou régne la terreur alors que la majorité des tunisiens vivent dans l'ombre de ces groupuscules dans les médias occidentaux, cette majorité elle, n'est pas terroriste, elle n'est pas totalitaire, elle inspire à un état de droits. Alors que la Tunisie devrait parler de redressement économique, aujourd'hui nous ne parlons plus que de nikab, de bruqua, de rasoirs gilettes et j'en passe, à ce que je sache cette révolution est celle du travail et de la dignité et non pas celle de l'islam, cette révolution est celle d'un peuple et non pas d'une religion elle est l'oeuvre de militants non pas de barbus.

16 septembre 2012

Sale juif ! Sale arabe ! ...

Aujourd'hui je suis totalement D E P A S S E E par cette vague de racisme qui concerne sans exceptions tout le monde. Nous sommes pourtant tous similaires pour une chose, aucun de nous n'a pu choisir  sa nation, ni sa famille et encore moins sa situation sociale alors pourquoi ensuite nous reprochons nous justement ce qui échappe à notre condition de modestes humains ? Je me le demande bien.

Ce qui m'atriste par exemple en Tunisie, hormis la haine consacrée à tout juif et ce même à un juif tunisien, c'est cette discrimination envers les noirs, ce racisme silencieux qui n'est jamais réellement avoué. Pendant que ce dernier fait l'objet de la médiatisation de l'autre côté de la méditerranée, ici les choses sont rarement avouées.

Ils se voient refuser discrètement à certains emplois, on leur jette un petit regard désapprobateur tout à fait innocent quand on les croise dans la rue mais surtout on répète tous cette même phrase incontournable pour chaque xénophobe digne de ce nom " Ils sentent mauvais" sans se gêner de le jurer sur la tête de notre mère, père, frère et cousine à ceux qui ne le croient pas. Sans oublier bien sur que JAMAIS au grand JAMAIS on ne laisserai ses enfants se marier avec de tels individus de peur d'avoir une descendance chocolat noir au lieu de chocolat au lait.

Mais le chocolat blanc gène aussi, c'est sur que c'est indéniable qu'il existe en occident de nombreuses personnes hostiles à notre culture arabo-musulmane et qui ne veulent ni entendre parler de Warzazat et encore moins avoir de petits rebeux tous nés avec des bombes prêtes à être amorcer chez eux mais ce qu'on oublie c'est que cette hostilité est partagée entre les deux camps. Si vous croyez que sous prétexte que c'est un blanc aux yeux bleus, ce dernier ne généra pas vous vous trompez. Qui qu'il soit il sera pour nous, hautain, beaucoup trop libéré, dévergondé, sioniste, blasphémateur et j'en passe. Et en cas d'union, bien sur en tout bien tout honneur la mère ne s'empêchera pas de lancer que la fille n'est sans doute pas VIERGE, ( le pire des crimes pouvant être commis par la gente féminine sur le territoire tunisien, cet acte ignoble provocant le déshonneur de la famille et l'impossibilité de se marier n'est pas à commettre car il pourrait aussi causer le cancer de la peau et des os, l'hépatite C, l'asthme, la skyzophrénie, l'alzheimer et plusieurs autres maladies non encore identifiées) et que le garçon a des chances de ne pas être circoncit. L'union n'est donc pas possible au pays du couscous.

Mais bien sur il faut préciser que nous sommes souvent détéstés nous aussi  dans diverses régions du globe pour nulle autre raison que des préjugés. Qui dit arabe, dit misère, dit vol, dit "Wallah la3dhim", dit 11 septembre, dit Ben Laden, dit sous-développé, dit petite merde toute moche.

Pour ma part, je n'exerce qu'un seul type de racisme,celui des cons. J'aime souvent pas leur geules et encore moins quand ils l'ouvrent. Par cet article j'éspère recruter un maximum de monde dans mon mouvement anti-cons comme ça on est sur qu'aprés ça y'aura une petite odeur de tolérance et de respect dans l'air. Je vous invite donc à crier tous en coeur : Sale con !

 

14 septembre 2012

L'innoncence des musulmans

 

 

 

Oui moi aussi j’aimerais bien que l'on vive dans un monde de paix et de tolérance, mais non je ne pense pas que cela soit possible. Je pense que la race humaine a du mal à supporter la différence, et que malheureusement elle en aura toujours. Oui il faut respecter les religions de chacun, ses croyances, ne pas le heurter ni le blesser publiquement du moins; mais est-ce que des dessins blasphématoires peuvent justifier sept ans de prison ? Est-ce que l’adultère autorise un viol ? Est-ce qu'un film -quoique irrespectueux- est une raison suffisante de commettre un meurtre, de tuer quelqu’un, quelqu’un qui d’ailleurs n’a aucune part de responsabilité dans la diffusion de ce film ? Mort pour une cause qu'il n'a jamais défendu, pour un acte auquel il n'a jamais participé. Comment osons nous ensuite demander une estime dans le monde actuel, comment pouvons-nous demander de quelconque excuses alors que nous n’avons contribué à la progression de ce monde en rien, que nous nous sommes arrêtés mille quatre-cent ans en arrière et qu’appart éprouver de la nostalgie nous ne faisons rien. Nous tuons, hurlons, frappons, violons et ensuite nous demandons des droits. Mais de quels droits parle t’ont, nous n’avons plus aucune légitimité. Pourquoi ne serions-nous pas pour une fois, diplomates, apte à tenir un discours, des propos, des arguments de manière pacifique. Pourquoi ne nous faisons nous pas honneur à nous même pour une unique fois. Pourquoi ne serions-nous pas assez intelligents pour répondre aux imbéciles par le silence ? Et dire que la foi qui réside en chaque musulman est assez forte pour ne pas être atteinte par n’importe quel raciste, qu’un vrai musulman n’as besoin ni de l’appui ni de la croyance de personne, seule la sienne lui suffit. Que l’ignorance de cet homme de tout civisme et de savoir-vivre est regrettable mais qu’elle ne le regarde que lui. Pourquoi pour une fois quelqu’un ne serait-il pas capable de croire en ce qu’il a envie ! Pourquoi ne pouvons-nous pas accepté l’idée que l’athéisme de notre voisin ne le regarde que lui et ne fais pas de lui un être indigne (et ici je ne parle plus du film). La morale n’est pas partie promise à la religion, elle existe partout, quelqu’un peut être bon sans être musulman. L’athéisme n’est pas contagieux, c’est un choix qui ne demande qu’à être respecté. 

 

#Je suis désolée si par le "on" que j'emploie, certains pensent que je généralise, je m'adresse ici aux actes d'une catégorie de personnes qui malheureusement fait beaucoup parler d'elle ces temps-ci.

 

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